Après une phase pilote lancée dans les Hauts-de-France fin 2022, « Mon Bilan Prévention » a entamé sa généralisation dans tout l’Hexagone depuis la parution de l’arrêté au Journal officiel en mai dernier. Ne manquait que la campagne d’information plurimédia prévue par la Direction générale de la Santé (DSG). C’est désormais chose faite puisque l’autorité a annoncé par communiqué le lancement officiel du dispositif en ce début septembre.
La campagne invite ainsi les Français des tranches d’âges concernées à réaliser leur rendez-vous de prévention et comprend la diffusion de spots télévisés et radios, affiches, et la mise à disposition de kit de communication pour les professionnels de santé. En parallèle, l’Assurance-maladie et la Sécurité sociale agricole (MSA) enverront des invitations par email à environ 13,7 millions de Français. La réception du message n’est cependant pas nécessaire pour prendre rendez-vous. Le bilan est également visible sur « Mon Espace Santé » pour les Français concernés.
Pour la DGS, « Mon Bilan Prévention » est « une nouvelle offre personnalisée pour prendre le temps, lors d’un échange avec un professionnel de santé de faire le point sur sa santé et ses habitudes de vie ». L’objectif est également de faire un rappel sur les différents dispositifs de prévention existants, tels que les dépistages organisés des cancers et les vaccinations.
30 à 45 minutes de consultation
Ce sont aujourd’hui 21 millions de Français qui sont concernés par le Bilan prévention, ces rendez-vous à réaliser à quatre âges de la vie : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans. Cette consultation, prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie sans avance de frais, peut être réalisée sur rendez-vous avec un médecin, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien.
Pour ce rendez-vous de 30 à 45 minutes, les professionnels de santé seront rémunérés à hauteur de 30 euros (31,50 euros en Outre-mer). De plus, le professionnel de santé a la possibilité de facturer des actes en sus comme les vaccinations, un examen clinique ou un frottis, et de prescrire des examens complémentaires. Les patients peuvent réaliser le bilan prévention, soit avec leur médecin traitant, soit un autre professionnel de santé ; le compte rendu ainsi que les actes réalisés seront consignés dans le dossier médical partagé.
Il appartient aux professionnels de santé de réaliser ou non ces rendez-vous, et d’en informer leur patientèle (des kits de communication sont disponibles sur le site du ministère) ou en s’inscrivant sur l’annuaire dédié, munis de la carte CPS ou e-CPS.
Hiérarchiser les risques du patient
En amont du bilan, le patient est invité à remplir l’auto-questionnaire de sa tranche d’âge (sur Mon Espace Santé ou à télécharger sur le site ameli.fr) qui sera amené en consultation et discuté avec le professionnel de santé afin de repérer ses « difficultés » concernant, par exemple, la santé mentale, la santé sexuelle, le risque de maladie chronique, de dépendance, de perte d’autonomie ou encore d’isolement.
Outre d’éventuels actes en sus, le professionnel de santé établit avec le patient un plan personnalisé de prévention (PPP), transmis au médecin traitant le cas échéant, en hiérarchisant les risques et en proposant des changements préventifs. Le patient peut également être orienté vers des visites complémentaires pour lesquelles un annuaire est disponible. Pour réaliser la consultation, des documents et une plateforme d’e-learning sont proposés aux professionnels pour chaque tranche d’âge.
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