Le ministre de la Santé s'est livré à un véritable exercice de pédagogie et semble tirer les leçons de l'opposition des édiles du sud de la France face à la fermeture des bars et restaurants. Aucune mesure de restriction n'est prise pour l'instant. Mais des régions comme l'Ile-de-France sont menacées de virer au rouge vif. "Les échanges avec les édiles ont été constructifs", a rappelé Olivier Véran. Ces derniers ont été "concertés", tout comme les représentants des bars et restaurants qui ont soumis au Premier ministre leurs propositions afin de pouvoir rouvrir leurs commerces avec des règles sanitaires adaptées.
Paris en rouge vif lundi
Conséquence, pas d'annonces immédiates lors de la conférence de presse d'Olivier Véran ce 1er octobre. Toutefois, les seuils ont été franchis à Paris avec des taux de réanimation autour de 30-35 %, un taux d'incidence dans la population générale de 263 contaminations sur 100 000 personnes et de 105/100 000 chez les personnes vulnérables. Si ces chiffres sont confirmés dimanche, des mesures de restriction sanitaire seront prises. Alors Paris et les départements franciliens basculeraient en zones d'alerte maximale. Le même risque est encouru pour d'autres métropoles qui voient aussi leurs critères épidémiques se dégrader comme Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse ou Saint Étienne. Quant à Bordeaux, Nice et Marseille, malgré une circulation active du virus, des petits signes d'améliorations sont constatés.
10 malades contaminent 13 personnes
Concernant l'épidémie en tant que telle, même si la circulation du virus s'est accélérée, celle-ci est beaucoup moins forte que lors de la première vague, a indiqué le ministre de la Santé : 10 malades contaminent chaque semaine 13 autres personnes (90 lors de la première vague) et le nombre de malades double tous les 15 jours (versus tous les trois jours au plus haut de l'épidémie). Le souci portant sur le nombre d'hospitalisations en réanimation a été aussi bien rappelé par Olivier Véran que par Arnaud Fontanet (épidémiologiste et membre du Conseil scientifique) qui a dressé des modèles pour chaque région afin d'anticiper les situations. L'objectif clair est de ne pas dépasser le seuil d'alerte maximal de 30 % de patients Covid en réanimation, puis si possible de faire diminuer ce chiffre le plus vite possible.
Trois quarts des tests rendus en moins de 24 heures
Enfin, alors que les tests représentaient le boulet du ministre de la Santé début septembre, le soulagement semble être de mise pour Olivier Véran pour lequel "75 % des tests ont été rendus en moins de 24 heures". Sur Doctolib, les délais pour obtenir un RDV pour un test sont même revenus à ceux de la mi-août (4 à 4,5 jours). 20 000 tests ont été réalisés en Ile-de-France cette semaine et plus d'un million de cas contacts ont été contactés par l'assurance maladie depuis mai (dont plus de 400 000 cas confirmés). Et le ministre d'enfoncer le clou :"Nous nous préparons aux tests antigéniques qui se déploieront progressivement prochainement", sans pour autant donner de délai précis.
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