La quatrième vague de Covid dont la vaccination en a fortement réduit l'impact, a eu une ampleur quatre fois plus faible que la précédente, selon une étude de la Drees publiée le 18 mai dernier (voir ici). Sur l'ensemble des deux vagues, la vaccination a diminué de 80 % le risque d'entrée en MCO pour les personnes de 80 ans ou plus. Alors que cette dernière était un enchaînement de deux variants, Alpha et Bêta Gamma, la quatrième vague a été essentiellement due au variant Delta considéré comme plus dangereux. L'interprétation des auteurs de l'étude est que sans la vaccination les hospitalisations de cette quatrième vague auraient été bien plus nombreuses. Entre les deux vagues, la durée médiane d'hospitalisation est passée de 9 à 7 jours. Comment comprendre cette baisse ? Une des explications réside dans le rajeunissement de la population hospitalisée : 20 % de ces personnes ont moins de 40 ans, contre 10 % lors de la troisième vague. Autre observation, les hommes sont toujours surreprésentés dans les services de soins critiques depuis la troisième vague. Historiquement, à partir de mars 2021, le variant Alpha a remplacé la souche originelle et a représenté 73 % des entrées en MCO au cours de la troisième vague. Même scénario à partir de la dernière semaine de février 2021 pour les entrées en hospitalisation conventionnelle ou en soins critiques. Ce n'est qu'en juin 2021 que le variant Delta apparaît et devient majoritaire dans les hospitalisations dès la première semaine de juillet 2021. Pour la quatrième vague, la quasi-totalité des hospitalisations sont dues au variant Delta (99,8 %). Alors que l'épidémie avec ce variant atteint son pic décembre 2021, Omicron devient majoritaire dans les entrées hospitalières début janvier 2022.
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