"Trente et un ans après son instauration, vous avez, Monsieur le Président, l'occasion de mettre un terme à cette discrimination gravée dans le droit français. Nous vous demandons de la saisir, sans attendre". Des associations de lutte contre le sida ont appelé vendredi le président de la République élu Emmanuel Macron à lever l'interdiction de pratiquer des soins funéraires "de conservation" pour les personnes séropositives décédées.
Actuellement, ces soins sont interdits par deux textes datant de 1986 et 1998 sur les personnes atteintes de la maladie de Creutzfeld-Jakob, de tout état septique grave, d’hépatites virales B et C, et du VIH. Act-Up Paris, AIDES, Sidaction et SOS Hépatites, à l'origine de l'appel à Macron, militent depuis plusieurs années pour la levée de cette interdiction, dénonçant une "discrimination" qui perdure "bien qu’aucun cas de transmission du VIH à un professionnel des soins funéraires dans le cadre de son activité n’ait été rapporté".
En 2012, la Direction générale de la santé (DGS) avait estimé qu'il serait "possible" sous certaines conditions d'autoriser la pratique des soins de conservation des corps pour les personnes porteuses du VIH. Marisol Touraine s'y était ensuite montrée favorable.
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