L'association Sida Info Service, s'est déclarée en "cessation de paiement" et a demandé jeudi au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris son "placement en redressement judiciaire". "Confrontée à une réduction drastique des subventions publiques", qui sont passées "de 7,5 millions d'euros à 5 millions en 2015", Sida Info Service se trouve dans une "situation financière extrêmement difficile", a-t-elle expliqué dans un communiqué. L'association doit présenter un "projet de plan de continuation" qu'elle soumettra au TGI, et va étudier "les mesures qui lui permettront d'assurer la pérennité de sa mission" en lien avec "les autorités de tutelle", a-t-elle précisé. Au cours de l'audience au TGI jeudi, un plan social concernant 37 des 83 salariés a été annoncé.
Association d'aide aux malades, Sida Info Service, créée en 1990, déploie un dispositif de lutte contre le VIH/sida et lutte contre les "maladies sexuelles" et les exclusions. Elle assure par exemple une écoute téléphonique.
Les salariés, selon la secrétaire du comité d'entreprise, Soraya Djazouli, dénoncent de leur côté des "erreurs de gestion monumentales" ainsi qu'un "manque de sérieux manifeste" de la direction. Plusieurs salariés n'ont pas perçu de salaire "pendant six mois" alors que "les subventions correspondantes étaient versées", selon Soraya Djazouli. Interrogé par l'AFP, le président de Sida Info Service, Gérard Desborde, a dénoncé "une fausse polémique" et "de faux procès", accusant d'abord l'Etat d'être "responsable de cette situation". "En 2016, on attend encore plusieurs millions d'euros qui ne viennent pas", a-t-il affirmé.
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