Comparés à la population générale, les sourds et malentendants sont deux à trois fois plus nombreux à déclarer des violences sexuelles subies au cours de la vie, des violences physiques ou verbales et gestuelles subies au cours des 12 derniers mois, des tentatives de suicide au cours de la vie et ils sont cinq fois plus nombreux à déclarer des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. C’est la conclusion d’une étude du baromètre sourds et malentendants 2011-2012, rapportée dans le BEH du 15 décembre.
Comment comprendre ce constat ? Selon les auteurs, dans la surdité, le handicap s’éprouve surtout par des possibilités d’information et de communication réduites, avec, potentiellement, des conséquences très négatives sur la qualité des échanges et des relations sociales, et donc sur la qualité de vie et le bien-être. La communication est souvent difficile, engendrant, outre une fatigue au quotidien, des interactions conflictuelles. D’où probablement, un niveau élevé de violences psychologiques subies. Les restrictions de participation sociale et d’accès à l’éducation et à l’emploi sont susceptibles d’induire des sentiments d’isolement, d’exclusion et des discriminations.
Quant à la plus grande fréquence des violences sexuelles subies, elle est également présente parmi les populations touchées par d’autres limitations d’activité (d’origine physique ou psychologique). Des études supplémentaires sont nécessaires, pour mieux comprendre et prévenir le phénomène, selon les signataires de l'article.
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