Présentés au premier jour de la conférence annuelle de l'American College of Cardiology (ACC) réunie ce week-end à Chicago et publiés dans le New England Journal of Medicine, les résultats de l'étude HOPE 3 pourraient relancer le débat sur une prescription plus large des statines. Ce vaste essai clinique international a montré que, combiné à des anti-hypertenseurs, les statines ont permis de faire baisser les risques d'infarctus ou d'AVC.
Cette étude Heart Outcomes Prevention Evaluation a permis d'évaluer trois méthodes dans une population, qui tout en ne souffrant pas encore de pathologies cardiovasculaires, présentait au moins un facteur de risque, tels qu'excès de poids, tabagisme ou antécédents familiaux.
Les trois approches examinées ont consisté à traiter un groupe de participants avec seulement des antihypertenseurs, un autre avec du Crestor®, et enfin une troisième cohorte avec une combinaison des deux. Dans chacun des cas, ces différentes méthodes ont été comparées à des groupes témoins sous placebos.
Les statines seules ont permis de réduire le risque d’infarctus et d'AVC de 25% dans l'ensemble des participants. Quant aux traitements contre l'hypertension, ils n'ont pas diminué le risque, sauf chez ceux dont la tension artérielle était excessive. Enfin, la combinaison de statines et d'antihypertenseurs a abaissé le risque cardiovasculaire de 30% dans l'ensemble des participants et de 40% chez ceux avec une tension artérielle élevée.
Les études cliniques faites précédemment sur la combinaison statines et d'antihypertenseurs portaient sur des patients déjà malades. L'essai HOPE-3 - qui a été financé par l'Institut canadien de recherche sur la santé et Astrazeneca- est le premier à évaluer les effets préventifs de cette association. Les 12.705 participants à cet essai clinique mené dans 21 pays pendant plus de cinq ans seront suivis pendant encore une période de trois à cinq ans.
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