Entre 8 et 30 résidus de pesticides : c'est ce qu'une enquête terrain révêle sur la poussière récoltée dans les habitations situées en zones agricoles. Des échantillons collectés dans des maisons situées à proximité de cultures (vignes, vergers, céréales) contiennent des résidus de pesticides, dont une majorité de perturbateurs endocriniens qui provoquent des dérèglements hormonaux, affirme en effet mardi Générations futures. L'ONG, qui milite pour une meilleure prise en compte de l'impact des pesticides sur la santé, a fait analyser une vingtaine d'échantillons de poussière et rechercher 61 pesticides différents. Les maisons étaient à une distance comprise entre 0 et 200 mètres des cultures.
Selon Générations futures, la concentration de pesticides a chuté entre l'été, période de traitement, et l'hiver, sans pour autant tomber à zéro: "des résidus semblent demeurer toute l'année". L'ONG signale aussi que trois produits ont été retrouvés dans tous les échantillons: le perméthrine, le tebuconazole et le dimethomorph. Une autre substance, le diuron, pourtant interdit depuis 2008, a été retrouvée dans 90% des habitations.
Générations futures reconnaît que son "enquête n'a pas la valeur d'une étude scientifique". Le nombre d'échantillons est faible et il n'y a pas de comparatif avec des zones a priori moins exposées. Mais l'association dit vouloir "alerter sur le fait que des personnes sont en permanence exposées à des résidus de pesticides". L'ONG estime dans un communiqué que son "travail montre l'urgence de la publication d'une définition des perturbateurs endocriniens réellement protectrice au niveau européen".
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