La fondation April santé équitable et l’institut de sondages LH2 ont annoncé les chiffres de leur premier
« baromètre de l’équité en santé » . Selon cette étude auprès de 1 000 personnes (méthode des quotas), les Français s’estiment inégaux en matière de santé. Ils sont 70 % à penser que nous n’avons pas tous les mêmes chances de se maintenir en bonne forme. En cause : les conditions de travail (74 %), les revenus (71 %) et le lieu d’habitation (63 %).
Malgré les inégalités de santé perçues, les Français sont attachés au système de protection sociale et au maintien d’une médecine de proximité. La proposition de « privilégier la qualité générale de la prise en charge des malades au sein d’établissements de grande taille plutôt que de maintenir des petits établissements de proximité » est rejetée par 72 % des personnes interrogées.
Quand on évoque leur responsabilité dans le déficit de l’assurance-maladie, les Français se montrent circonspects. Ils sont 46 % à estimer...« être un peu à l’origine du déficit de la Sécurité sociale », loin devant l’État (20 %), les laboratoires (18 %) ou encore les médecins (6 %). Interrogés sur les actions à mener pour réduire ce déficit, les Français privilégient l’alimentation et l’hygiène de vie (82 %), puis la réduction de leur consommation médicale (78 %) et une baisse du nombre de consultations (65 %).
Ils sont 76 % à accepter l’idée de « mieux rembourser les personnes les moins consommatrices de soins ». En revanche 64 % d’entre eux rejettent la proposition de « rembourser moins les personnes qui auraient des comportements dits à risques » (consommation de tabac ou d’alcool). La carotte, oui. Le bâton, non.
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