Face à l'épidémie, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé dès le 9 mars une solution de « télésuivi à domicile » pour les patients « porteurs ou suspectés » d'infection par le coronavirus, mais qui ne nécessitent pas d'hospitalisation. Déployée d'abord à Bichat et à la Pitié-Salpêtrière, établissements de référence pour le Covid-19, cette application baptisée Covidom a vocation à être « utilisée plus largement » au sein des 39 hôpitaux de l’AP-HP.
Covidom est destiné aux patients « sans signe de gravité », son utilisation venant « en complément de mesures de confinement ». L'inscription à l'appli (gratuite) est réalisée par le médecin hospitalier, qui inclut le patient dans le processus et renseigne notamment « les données médicales utiles ». Le patient confiné doit ensuite répondre, une à plusieurs fois par jour, à un questionnaire numérique simplifié. En fonction des réponses aux items comme « forte fièvre » ou « gêne respiratoire importante », l'application génère des alertes, captées par un centre de télésurveillance médicale et renvoyées vers l'équipe soignante pour adapter le suivi et la prise en charge au besoin.
Conseils et téléconsultation possible
Dans la même veine, l'Assistance publique-Hopitaux de Marseille (AP-HM) a mis en place le 19 mars l'appli CovidAPHM pour le suivi des patients, «particulièrement ceux à risque», sans indication d’hospitalisation ou après une hospitalisation dans les services du CHU. Là encore, c'est un auto-questionnaire qui permet de vérifier l'état de santé. L'appli de suivi médical ne fonctionne pas sans un code d’activation délivré par les médecins de l'établissement. La cellule de télésurveillance est active 24H/24, au coeur du SAMU/Centre 15.
Le département des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Montpellier propose à ses patients Covid-19 l'appli MHLINK. L'outil reprend le principe du questionnaire pour mesurer l'état de santé du malade en y ajoutant des conseils (vidéos, consignes, procédures) de l'équipe soignante et, si besoin, la possibilité d'une téléconsultation.
SMS quotidiens
Enfin, le CHU de Saint-Étienne et le CHR d'Orléans utilisent la plateforme de télésuivi Lifen Covid pour, cette fois, suivre à distance les malades en coopération avec leur médecin traitant, qui reçoit les informations relatives à ses patients confinésvia une messagerie sécurisée. Le principe est similaire : les patients reçoivent au moins une fois par jour un SMS contenant un lien vers un questionnaire de dix questions sur leurs symptômes (température, difficultés à respirer, douleur) et leur quarantaine (état psychologique, entourage). Ces informations sont recueillies par un centre de commande dans l'hôpital client de la plateforme qui analyse les données, auxquelles les soignants de l'établissement ont accès grâce à un tableau de bord. Lifen Covid s'est fixé comme objectif de « réduire le contact avec les professionnels de santé, et donc le risque de contamination », de « retarder la désorganisation du système de santé » causée par l'épidémie et de « libérer des lits d'hôpitaux, en particulier dans les services de soins intensifs ».
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes