L'association AIDES a appelé au boycott de l'application de rencontres homosexuelles Grindr, accusée d’échanger, avec certains prestataires, des données sensibles comme le statut VIH de ses clients.
Les utilisateurs de l'application peuvent choisir de communiquer leur statut sérologique et la date de leur dernier test. Ces informations, a priori confidentielles, ont été communiquées à des entreprises chargées de tester l'application. Selon un chercheur du cabinet norvégien SINTEF, dont le travail a été rapporté lundi par le site d'informations BuzzFeed, l'information sur le statut VIH est liée à d'autres telles que les données GPS ou l'adresse e-mail, ce qui permettrait d'identifier les utilisateurs.
« Il ne s’agit pas pour nous d’appeler à une réglementation des applications de rencontre qui serait de toute façon inefficace. En revanche, les entreprises qui font leur beurre sur la sexualité de leurs clients se doivent a minima d’être exemplaires » notamment en matière de protection des données, a fustigé AIDES. « Cela fait des années que nous essayons en vain d’obtenir de Grindr l’autorisation de mener des actions de prévention sur leur application », rappelle par ailleurs l'association qui a lancé le hashtag #DeleteGrindr (Supprimez Grindr).
Aux États-Unis, l'organisation de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF) a exigé que le groupe « cesse immédiatement » de communiquer les informations personnelles de ses utilisateurs. « Il est extrêmement regrettable que ces hommes qui ont été assez courageux pour partager leur statut VIH, positif ou négatif, sur leurs profils Grindr, aient peut-être vu leurs données les plus personnelles être partagées sans discernement par Grindr », a déclaré le président de la fondation, Michael Weinstein.
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