« Nous ne sommes pas opposés au développement de la télémédecine, dans le domaine de la pneumologie. Et les patients ne sont pas opposés aux progrès technologiques. Simplement, nous estimons que ces progrès doivent servir les patients et non les pénaliser. C’est ce que nous avons ressenti au départ avec ces décrets sur l’utilisation des appareils de pression positive continue et le conditionnement du remboursement à une bonne observance.
Les patients ont eu le sentiment d’une double peine : en plus de la maladie, on ajoutait une sanction financière. Car il faut bien comprendre que ce n’est pas par mauvaise volonté qu’un malade utilise parfois mal son appareil ou insuffisamment. Le plus souvent, cette mauvaise observance est liée aux difficultés d’utilisation de l’appareil, surtout dans les premières semaines.
Heureusement, le Conseil d’état a su entendre nos arguments et nous a donné raison. Aujourd’hui, nous sommes sur la même ligne que les pneumologues. Nous souhaitons mettre fin à la polémique et nous appuyer sur la télésurveillance pour améliorer la qualité des soins et l’efficience des traitements. Dans ces traitements de l’apnée du sommeil, il peut y avoir des fuites, des incidents. Et il est bien évident qu’il vaut mieux avoir l’information tout de suite que tous les six mois. Les patients veulent être responsables. Si un appareil ne sert pas, il faut faire acte de citoyenneté et le rendre pour ne pas faire peser sur la collectivité des dépenses non justifiées. La télésurveillance doit être au service des patients et ne doit pas servir à le traquer ou les pénaliser ».
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive