Une puce à capteurs multiples implantée sur le patient permettant le monitoring en ligne de médicaments est actuellement à l’étude du côté de Pierre Fabre.
Le laboratoire français a conclu un partenariat avec l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans le but d’évaluer la pertinence d’utiliser cette technologie développée en Suisse dans un essai clinique pharmaceutique. « L’intérêt du biocapteur de l’EPFL est qu’il permet la mesure de certains paramètres biologiques, mais également celle d’un médicament précis », souligne Valérie Brunner, responsable développement pharmacocinétique chez Pierre Fabre. « Pouvoir utiliser cette technologie dans le cadre de notre développement clinique permettrait d’avoir un suivi on line de concentrations chez des patients en minimisant les volumes de prélèvements », ajoute-t-elle. Capable de mesurer avec une précision similaire aux méthodes traditionnelles, ces puces à biocapteurs pourraient aussi contribuer à accélérer les phases précoces de développement d’une molécule.
Médecine personnalisée
« Avec ce dispositif, on peut mesurer la concentration en molécules médicamenteuses présentes dans le corps du patient et ouvrir ainsi la possibilité d’une véritable médecine personnalisée », souligne Sandro Carrara qui coordonne le projet à l’EPFL. Une étude de faisabilité doit débuter dès janvier 2016 pour une durée de six mois. Elle concernera une molécule de Pierre Fabre Médicament en cours de développement dans le champ de la schizophrénie. Mais le laboratoire voit déjà plus loin que les phases cliniques. « Chez les patients schizophrènes souvent peu observants, on peut envisager d’intégrer ces puces à biocapteurs dans le suivi de l’adhérence au traitement par le médecin, garantissant ainsi pour le patient la juste concentration pour une efficacité maximale », évoque Valérie Brunner.
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