Prise de rendez-vous, confort de la chambre, livraison de repas…

Ramsay Générale de santé lance une plateforme digitale de services

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Publié le 15/06/2017
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Crédit photo : PHANIE

Précurseur dans le développement des services hôteliers et annexes aux soins pour ses patients, le groupe de 121 cliniques Ramsay Générale de santé passe un nouveau cap en proposant à l'ensemble de ses patients (1,7 million en 2016) une plateforme en ligne dont l'utilité est double : proposer une gamme de services étoffée ; améliorer la prise en charge par une admission et un suivi post-hospitalisation sur Internet.

Déployé à l'ensemble du parc hospitalier début 2018, l'outil est disponible depuis le 29 mai dans six établissements en Ile-de-France (Parly 2 – Le Chesnay, Antony), dans les Hauts-de-France (Villeneuve d'Ascq, Arras-Les Bonnettes), à Lyon (Jean Mermoz) et à Montélimar (clinique Kennedy). Cinq cents patients l'ont testé.

Après la création de son espace personnel sur Ramsayservices.fr, le patient peut faire son admission en ligne en rentrant les données de sa carte Vitale et de sa complémentaire santé. Il doit également télécharger à partir de son ordinateur, son smartphone ou sa tablette une copie de sa pièce d'identité pour compléter sa démarche.

De 70 à 400 euros la chambre

Il peut ensuite choisir le niveau de confort de sa chambre. Partagée, elle sera incluse dans le prix du séjour. Individuelle, elle coûtera de 70 à 400 euros par jour (avant éventuelle prise en charge par la mutuelle) selon le degré de luxe : wifi, menus labellisés, lit accompagnant, télévision, téléphone privé, presse, trousse de bienvenue, linge de toilette et peignoir.

Le groupe propose également des services extérieurs, pendant et après le séjour hospitalier : aide ménagère, garde d'enfants, auxiliaire de vie, livraison des repas et garde d'animaux.

Enfin, le patient reçoit des conseils pratiques et un plan d'accès à l'hôpital. Il peut payer en ligne les petits extras à son séjour. Il recevra alors un récapitulatif agrémenté d'un code-barres, à scanner à l'entrée de la clinique au même titre qu'un voyageur scanne sa carte embarquement à l'aéroport avant d'embarquer.

L'admission en ligne prend dix minutes quand la démarche physique au guichet (qui reste possible) peut demander 1 h 30, argumente Ramsay Générale de santé.

Après son séjour, le patient trouve également un questionnaire de satisfaction et un suivi médical post-hospitalisation sur son espace personnel. Le patient possède certes les coordonnées de son médecin mais rien concernant d'éventuels dépassements d'honoraires. Seul le reste à charge sur la partie hôtelière est affiché sur le portail après discussion entre le groupe et la complémentaire santé du patient.

« Pour un patient, une admission hospitalière est un moment d'émotion, où l'inquiétude est palpable, explique Pascal Roché, directeur général de Ramsay Générale de santé. Pour que son hospitalisation se passe le mieux possible, nous lui proposons donc d'entamer cette démarche en amont, chez lui, dans un climat plus serein. »

La digitalisation en complément de l'ambulatoire

Le groupe a choisi la stratégie de la digitalisation au regard du développement vivace de la chirurgie ambulatoire dans ses établissements, qui affichent en 2016 un taux global de 65 %. Des filières comme l'orthopédie préfigurent une nouvelle conception du soin, déplacé de plus en plus de l'établissement de santé au domicile. La chirurgie ambulatoire sur le ligament croisé du genou est ainsi passée de 0 % en 2014 à 17 % en avril dernier, illustre par l'exemple Pascal Roché.

Interrogé sur d'éventuelles coupes dans la masse salariale, Pascal Roché a concédé la nécessité pour les cliniques de s'adapter aux nouveaux modes de prises en charge. « Il nous faudra mettre en place de façon progressive une organisation adaptée et différente du système classique », a-t-il simplement précisé. 

6 000 médecins libéraux exercent dans les cliniques de Ramsay Générale de santé, leader de l'hospitalisation privée en France. Fort d'un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros, le groupe a investi 150 millions d'euros (quatre fois son résultat net) en 2016.


Source : Le Quotidien du médecin: 9589