E-Santé

« Silver Lab » au Salon des seniors : quand la e-prévention permet de mieux vieillir

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Publié le 28/04/2016
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VerreSwaf

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Crédit photo : SWAF

Grande nouveauté du 18e Salon des seniors, le « Silver lab » qui a réuni du 7 au 10 avril 22 startups françaises au sein d’un espace réservé aux démonstrations de leur solution.

Dans le champ de la e-santé, la société Swaf a présenté un verre connecté destiné à promouvoir une bonne hydratation du sujet âgé. Une application mobile permet de paramétrer la consommation d’eau quotidienne recommandée selon plusieurs critères (horaires, prise de médicaments…). Un voyant lumineux clignotant situé au niveau du porte-verre incite régulièrement la personne à boire au cours de la journée. Le même porte-verre sert à mesurer les quantités consommées. Les données de consommation d’eau transmises sur un serveur de Swaf sont lisibles via l’application et une plateforme web accessible à un proche, aidant ou soignant.

Développée avec des gériatres, la solution Yealth propose un pack d’objets connectés dans le but de déceler précocement les états de fragilité de la personne âgée pour mieux agir contre la perte d’autonomie. Une balance évalue le niveau de force musculaire par bio-impédancemétrie tandis qu’un actimètre détermine les niveaux de performance fonctionnelle. Le tout est relié à une tablette tactile qui recueille les données et les transmet au serveur Yealth qui repère les états de fragilité grâce à un algorithme. Des conseils personnalisés sont notamment proposés en termes d’activité physique. Si nécessaire, le senior est invité à consulter un médecin. Yealth prévoit également d’inclure une plateforme de suivi à destination des professionnels de santé. La solution doit faire l’objet d’une première étude clinique à l’hôpital Broca (Paris) et au CHU de Montpellier l’été prochain afin de valider l’algorithme de détection de fragilité.

entraînement cérébral

Dans un autre registre, Dynseo a présenté ses jeux de mémoire pour seniors accessibles sur tablettes et téléchargeables via les stores d’applications IOS et Android. Le programme en version « Joe » est un entraînement cérébral qui s’adresse aux seniors autonomes. La version « Edith » est spécifiquement destinée aux seniors souffrant de troubles cognitifs. Ces programmes regroupent un panel de jeux adaptés selon les goûts et capacités de la personne âgée (puzzle, quizz musical, jeu de culture générale, frise chronologique…). Une plateforme accessible aux accompagnants permet de suivre les évolutions et aide à la détection des fragilités. Dynseo a par ailleurs développé des tests cognitifs sur tablettes destinés au repérage précoce de la maladie d’Alzheimer.

Détection des chutes

Co-assist va lancer à l’automne prochain une montre connectée munie d’un GPS qui permet de détecter les errances d’une personne Alzheimer lorsque celle-ci sort d’un périmètre prédéfini (via une interface web). La montre sert aussi à déceler automatiquement les chutes du sujet âgé à l’intérieur et à l’extérieur du domicile. Disponible sur abonnement (à partir de 20 euros par mois), la solution Co-assist inclut un système d’alerte des proches par serveur téléphonique ou notification via l’application mobile dédiée.

Toujours pour les situations d’urgence, Capsul Protect est un carnet de santé numérique accessible instantanément par les équipes de secours grâce à une puce sans contact NFC intégrée au sein d’un sticker, d’une carte ou d’un bracelet. Un système de lecture du dossier médical par QR code est disponible pour les smartphones ne disposant pas de la technologie NFC. Lors de l’achat d’une « Capsul Protect », l’utilisateur créé un compte sur le site web de la société qui héberge un dossier médical sur serveur sécurisé. Ce dossier est alimenté et mis à jour par l’utilisateur. Le scan d’une « Capsul Protect » déclenche automatiquement l’envoi d’un e-mail ou d’un SMS aux personnes à prévenir en cas d’urgence, avec la géolocalisation du porteur.

Défibrillateur à domicile

Enfin, la société Lifeaz a dévoilé son projet de défibrillateur connecté et automatisé pour la maison. La connexion de l’appareil permet une maintenance à distance et garantit son bon état de marche. En cas d’urgence, l’utilisateur appuie sur un bouton : une voix lui rappelle alors de contacter les secours et l’invite à disposer les électrodes selon les indications présentes sur l’appareil. Le défibrillateur analyse ensuite le rythme cardiaque et décide s’il faut « choquer » ou non la victime, précise Johann Kalchman, président de Lifeaz qui va lancer à partir de mai une campagne de crowfunding pour poursuivre le développement de cette solution encore à l’état de prototype.

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9492