Représentatif de 1 800 entreprises de services du numérique, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil en technologies, Syntec numérique a présenté une série de mesures à l'attention des candidats à l'Élysée. Enjeu : dynamiser la culture du numérique dans tous les secteurs d'activité, notamment en santé.
S'il veut préserver l'excellence médicale et sanitaire française, le prochain gouvernement à tout intérêt à « réussir la transition numérique de notre système de santé », attaque le syndicat.
L'entrée dans ce « quinquennat du numérique » passe par la mise en place d'une loi de programmation sur cinq ans, votée dès l'automne prochain. Ce cadre étant posé, la généralisation des expérimentations en télémédecine, amorcée par Marisol Touraine lors du dernier budget de la Sécu mais encore trop timide pour les professionnels du secteur, doit devenir une réalité. « L'objectif défini dans la feuille de route santé numérique d'un million de patients chroniques télésuivis en 2020, soit un patient sur quatre dans les domaines thérapeutiques visés, doit continuer à servir de cap », insiste Syntec. Quelque 2,5 milliards d'euros d'économies pourraient en découler.
Pour la santé mobile, Syntec réclame la création d'un label officiel pour les applis et objets connectés. Fiabilité médicale, protection des données et promotion de solutions à bénéfice avéré seraient pris en compte. En parallèle, un assouplissement de la réglementation serait bienvenue afin de faciliter l'émergence du secteur, insistent les professionnels.
En appui dans les territoires
S'agissant de l'organisation des soins, le processus de concentration enclenché par les groupements hospitaliers de territoire (GHT) devra être conforté sur sa partie technique grâce à la mobilisation d'un budget ad hoc d'un milliard d'euros sur trois ans, « soit douze millions d'euros pour un GHT moyen ».
En ville, Syntec recommande d'intensifier le programme « Territoire de soins numérique » (TSN), déployé de 2014 à 2017 dans cinq régions et financé à hauteur de 80 millions d'euros pour améliorer la coordination entre professionnels et établissements. Afin d'épauler les médecins traitants, de plus en plus confrontés à des situations et parcours de santé complexes, le développement des plateformes territoriales d'appui (une réforme de la loi de santé) doit également être à l'agenda du prochain président de la République.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes