Plusieurs structures de santé ont été bombardées ces derniers jours à Alep, en Syrie, malgré la trêve imposée par les Russes et Américains le 27 février dernier.
Ce 27 avril, les frappes du régime ont détruit l'hôpital Al-Qods : 32 personnes, dont 3 enfants, trois infirmiers, un dentiste et un pédiatre, ont péri, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Médecins sans frontières (MSF), soutien de l'hôpital, a condamné un acte « révoltant » contre le « principal centre pédiatrique de la région ». La mort du Dr Mohammad Wassim Maaz, pédiatre, est une « tragédie », a déclaré Miskilda Zancada, chef de mission de MSF en Syrie, alors que ses collègues saluent le pédiatre le plus qualifié de la ville, un « homme humain et courageux ».
Une attaque « inexcusable » a commenté Ban Ki-moon. « Il semble que ces raids visaient délibérément un bâtiment médical connu, qui s'ajoute au bilan édifiant du régime Assad, qui s'en est déjà pris à de telles installations et à des secouristes », a réagi le secrétaire d'État américain John Kerry, pressant la Russie de contenir son allié Bachar Al-Assad.
Ce vendredi, un raid aérien a ciblé une clinique située à Marja, à l'Est d'Alep, qui dispensait des services médicaux depuis cinq ans. « Les raids sont de nouveau quotidiens, la trêve – proclamée le 27 février – semble prendre fin. Les écoles, les hôpitaux et les ambulances sont toujours ciblés, en totale violation du droit international. L’accès aux services de santé est considérablement aggravé : il est de plus en plus difficile de faire notre travail et d’avoir accès aux patients dans un contexte où la population est privée de toute assistance », explique le Dr Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde (MDM), soutien de ce centre de santé, ainsi que de 5 autres structures sanitaires à Alep.
MDM « refuse que la population soit privée d’accès aux soins et demande la protection du personnel soignant et des blessés », dit l'ONG. Et de réclamer la sanctuarisation des lieux de soins.
« Il ne reste plus que 70 à 80 médecins pour 250 000 habitants dans la partie non gouvernementale d'Alep », a indiqué la responsable MSF en Syrie.
Selon le comité international de la Croix-Rouge, Alep, qui pleure déjà plus de 200 civils en une semaine, est « aux portes d'un désastre humanitaire ».
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