Pédiatres du monde intervient sur le long terme en Moldavie depuis 1996, au Cambodge et au Maroc depuis 2005 et en France auprès des Roms dans le Pas-de-Calais. Elle pourrait intervenir auprès des enfants de réfugiés dans notre pays, si la demande lui en est faite. Elle a aussi été présente au Kivu - Sud entre 2007 et 2012. Quel que soit l’endroit du monde où l’association agit, les équipes arrivent toujours avec les autorisations administratives des pays d’accueil ; il ne s’agit pas de s’imposer, mais de venir à la demande d’acteurs locaux avec qui travailler pour que l’action menée s’inscrive dans la durée. « Nos pédiatres volontaires paient leur billet d’avion et partent en mission d’une à deux semaines, période durant laquelle ils ferment leur cabinet. En contrepartie, ils savent qu’ils vont être utiles ailleurs et différemment, mais aussi vivre des expériences humaines très riches qui donneront une dimension différente à leur profession et à leur vie quotidienne. En effet, c’est malheureusement quand on est confronté à des pays qui rencontrent de grandes difficultés pour l’accès aux soins, que l’on se rend compte à quel point cet accès aux soins pour tous est un bien précieux à préserver absolument», remarque la Dr Salinier.
Des missions courtes et précises
Actuellement présente au Cambodge, au Maroc et en Moldavie, l’association a pour mot d’ordre « le partage ». Il s’agit en effet de mettre en place, avec les professionnels locaux, des programmes de soins primaires, de formation, de prévention : par exemple, un programme d’hygiène buccodentaire au Maroc ou d’éducation nutritionnelle au Cambodge. Cette stratégie de missions courtes et répétées est payante : « en Moldavie, nous avons beaucoup fait évoluer la néonatalogie, la langue des signes et la prise en charge des enfants handicapés. Mises bout à bout, toutes nos petites missions ont une réelle action pérenne », poursuit la Dr Salinier. Pour autant, il n’y a pas que des moments de grâce. « Je me souviens d’une mère à qui nous apportions un fauteuil roulant pour son enfant myopathe en Moldavie et qui était furieuse qu’il ne soit pas électrique. Sur le moment, je n’ai pas compris. Puis, je me suis dit que cette exigence était son seul moyen de garder sa fierté et de ne pas être seulement celle qui reçoit ».
Appel à bénévoles
Avec quelque 250 adhérents dont 150 pédiatres (un tiers, libéraux et hospitaliers, partant régulièrement en missions), l’association a aussi besoin de sage-femme, de gynécologues, de médecins généralistes, de dentistes, d’infirmiers et de bénévoles motivés. « Nous avons aussi besoin d’argent pour acheter des médicaments ou du matériel, financer un médecin en Moldavie, une crèche au Maroc, etc. Les personnes qui voudraient nous aider sont donc bienvenues. Des sportifs organisent des courses, des artistes des expositions, d’autres des spectacles, etc., au profit de l’association. Il nous manque enfin du temps pour monter des dossiers afin de répondre à des appels à projet : là encore, si des bénévoles veulent s’en charger, nous serons heureux de les accueillir ».
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