Alors que conformément aux dispositions de la dernière loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), les médicaments génériques les plus vendus ont vu leur prix baisser de 20 à 25 % depuis le 1er mars 2013, le GEMME (une association d’industriels du médicament générique) regrette que « les pouvoirs publics continuent à ne mettre en œuvre que le levier comptable ».
Il rappelle que ces médicaments sont fabriqués à plus de 95 % en Europe, et plus de 50 % en France, contribuant « au maintien d’un tissu industriel dynamique ». À ce titre ajoute l’association, « ils sont une industrie stratégique pour la France ».
Filière fragilisée
Le GEMME condamne des baisses de prix « totalement disproportionnées », d’un montant total de plus de 150 millions d’euros, « soit une contribution au plan d’économies plus de six fois supérieure à la part des génériques dans les dépenses de santé ».
L’association relève qu’en France les génériques ne représentent que 37 % des prescriptions (contre plus de 60 % au Royaume-Uni et en Allemagne). Elle juge qu’il « est possible de générer des économies supérieures aux baisses de prix qui fragilisent toute la filière par le développement des prescriptions au sein du périmètre des médicaments substituables ». Le GEMME assure qu’une telle politique permettrait d’arriver, en trois ans, à près de 50 % des médicaments délivrés en génériques, et évalue cette économie annuelle supplémentaire à 2 milliards d’euros.
La cancérogénicité du glyphosate se confirme chez le rat
Implant Nexplanon : de nouvelles recos de l’ANSM en cas de migration
Santé sexuelle à l’ère du numérique : des opportunités à saisir
Covid long : la physiopathologie est polymorphique chez les patients non hospitalisés