S’appuyant sur des études alarmistes des cabinets Arthur D. Litlle et Roland Berger, le LEEM reprend à son compte plusieurs mesures d’urgence pour « préserver les volumes de production des médicaments traditionnels et les emplois qui y sont rattachés » et « stimuler l’investissement dans les productions d’avenir, notamment la bioproduction ».
L’industrie du médicament représente 40 800 emplois directs de production pharmaceutique « mais les produits dont ils dépendent sont particulièrement exposés » (faible prise en charge, prix modestes,concurrence des génériques), avertit l’étude. Les 224 sites de production ont investi 810 millions d’euros en 2013, soit 120 millions de moins qu’en 2010. Pire, ces investissements auraient surtout servi à « adapter l’outil de production aux évolutions réglementaires », et non pas à conquérir de nouveaux marchés.
Plusieurs mesures sont préconisées : outil fiscal incitatif pour favoriser l’investissement et la localisation en France (crédit d’impôt sur les taxes pharmaceutiques), valorisation de la production locale dans la fixation du prix ou encore nouveau label Europe dans les procédures de marchés publics.
Pour dynamiser l’investissement dans les produits innovants, les laboratoires attendent une réduction des délais pour l’obtention des AMM, les évaluations du service médical rendu ou encore la fixation des prix.
Le LEEM réclame surtout de la visibilité. Il demande que le gouvernement offre aux entreprises du secteur des perspectives sur 3 à 5 ans et mette un terme à « l’instabilité des décisions politiques ».
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