Karin Thursky, du Royal Hospital de Melbourne (Australie), a détaillé les interventions qui visent à réduire le nombre de patients traités par antibiotiques à l’hôpital dans son pays. En considérant l’étendue du territoire (7 692 000 km2, soit 14 fois la France), et les distances entre les établissements de santé, les interventions ont reposé sur des initiatives nationales déployées dans chaque région de manière homogène.
Depuis 2013, l’accréditation des hôpitaux australiens impose la présence d’une équipe multidisciplinaire chargée du bon usage des antibiotiques, avec des exigences de composition et de nombre, adaptée à la taille et aux activités de chaque établissement. Un guide national de bon usage des antibiotiques est déployé sur tout le territoire et régulièrement mis à jour, soutenu par un logiciel de prescription qui possède des fonctions de contrôle de ces prescriptions (par exemple, la restriction d’usage des carbapénèmes).
Des enquêtes de prévalence de l’usage des antibiotiques sont réalisées chaque année, sur tout le territoire, via une plateforme web.
Cette organisation, qu’elle juge trop tardive, paraît pourtant très en avance par rapport à certains pays comme la France, où les commissions d’anti-infectieux se débrouillent comme elles peuvent, sans moyen dédié le plus souvent, avec des pratiques et des outils hétérogènes, et sans réelle surveillance nationale des actions, à l’échelle d’un territoire pourtant beaucoup plus petit.
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