Génériques : des industriels et les pouvoirs publics veulent lancer une campagne nationale d’information

Publié le 25/09/2012
1348582646374489_IMG_90063_HR.jpg

1348582646374489_IMG_90063_HR.jpg
Crédit photo : S TOUBON

Au cours d’un débat organisé par le GEMME (une association réunissant les principaux industriels du générique présents sur le sol français), un consensus s’est dégagé sur la nécessité de réaliser une campagne d’information massive sur ces copies conformes des médicaments princeps.

« Si nous nous réjouissons de la relance du dispositif du tiers payant contre générique (TPCG) qui a fait remonter le taux de substitution, ce dispositif ne restaure pas la confiance, et peut même creuser les antagonismes, explique Pascal Brière, président du GEMME. Il ne sera ni durable ni pérenne sans une très grande campagne de communication dont l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) pourrait être maître d’œuvre. »

« Sortir de notre petit monde d’experts »

Message reçu cinq sur cinq par le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM. Reconnaissant qu’il y a eu « perte de confiance » envers les génériques, il a indiqué qu’il était temps « de sortir de notre petit monde d’experts et de nous adresser à la population, afin de diffuser massivement de l’information transparente et non tronquée ».

Une information que Dominique Maraninchi ne souhaite pas réserver aux seuls patients. Prescripteurs, généralistes et spécialistes libéraux, tout comme les praticiens hospitaliers seraient aussi concernés, qui initient souvent un traitement difficile à substituer en ville par la suite.

Réformer l’enseignement du médicament

Même tonalité chez Catherine Lemorton. La députée socialiste de Haute-Garonne et présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a une idée précise de l’origine de la méfiance des patients vis-à-vis des génériques : « Cette réticence est spécifiquement française car l’industrie, à travers ses réseaux, et grâce à ses visiteurs médicaux, utilise tous les moyens pour contrer leur utilisation ».

Pour Catherine Lemorton, la solution est double. « Il ne faut plus enseigner le médicament aux étudiants en nom de marque, mais uniquement en DCI (dénomination commune internationale) », indique-t-elle. Mais il faut aussi et surtout réaliser « une campagne d’information massive » en direction du grand public. Selon Catherine Lemorton, le gouvernement réfléchit actuellement à la forme que pourrait prendre cette campagne, « notamment à la télévision ».

 H.S.R.

Source : lequotidiendumedecin.fr