L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur la survenue de cas de dépression et plus rarement d’idées suicidaires chez des hommes traités pour la chute de cheveux et ceux traités pour une hypertrophie bénigne de la prostate. L’ANSM souhaite informer les patients et les professionnels de santé que « tout changement d’humeur doit conduire à une interruption du traitement et à une surveillance ».
Le finastéride, « strictement contre-indiqué chez la femme », est indiqué à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) dans le traitement de l'alopécie androgénétique chez l’homme et à la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
L'ANSM rappelle que, depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont déjà été signalés « suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires ».
Changement d'humeur, troubles sexuels
Toutefois, un nouveau rapport européen de sécurité de ces médicaments a conduit récemment l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression.
Le risque de dépression, qui était mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), figurera dorénavant sur les RCP des autres spécialités.
« Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique », insiste l'ANSM.
L'ANSM rappelle que des troubles sexuels : diminution de la libido, troubles de l'érection et de l'éjaculation, peuvent être observés sous finastéride et qu'il « est possible d'observer une persistance » après l'arrêt du traitement. Du fait de son mode d’action – bloque la transformation de la testostérone périphérique en dihydrotestostérone (DHT) –, ces effets ont été identifiés avant même la commercialisation du produit en 1999.
De même, comme il est mentionné dans les documents d'information, « des cas de cancers du sein ont également été rapportés chez des hommes traités par finastéride ».
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