Le collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) vient d’adresser à Marisol Touraine une lettre ouverte réclamant une concertation nationale sur la politique du médicament et des prix. « Les conditions de l’arrivée sur le marché français d’un nouveau traitement de l’hépatite C, le sofosbuvir, suscitent l’émoi de l’opinion publique du fait du prix auquel prétend le laboratoire qui le produit [56 000 euros pour un traitement de 12 semaines] », explique le collectif, soulignant que d’autres molécules coûteuses sont annoncées. « Les industriels qui les produisent vont réclamer eux aussi des prix très élevés pour des innovations puissantes », relève le CISS. Il redoute au passage un « renoncement à prescrire » et, à terme, des pertes de chances pour certains patients.
Si le collectif comprend la nécessité de rémunérer justement les efforts de recherche et de développement, il appelle le gouvernement à réviser le mode de fixation des prix des médicaments, en prenant en compte tous les paramètres. « Le citoyen ne peut qu’être saisi d’effroi devant des prix qui suggèrent un niveau de rémunération des actionnaires dénué de tout lien avec ce que peut supporter notre système d’assurance-maladie universel et solidaire », analyse le CISS. Il pose la question du lien entre les prix fixés et l’évaluation des médicaments, mais aussi de la « transparence indispensable dans la décision publique en matière de médicaments et de dispositifs médicaux ».
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