AGNEAUX (50)
Dr AGNÈS PERRÉ-MICHEL
Je suis étonnée que nos journaux médicaux ne se posent pas des interrogations quand tout à coup, une soit disant étude de l’IGAS pointerait du doigt la gestion de la CARMF. Moi je trouvais que la ficelle était un peu grosse, pas de fumée sans feu car bien évidemment certains veulent faire main basse sur cette galette que nous mettons tant de difficulté à cotiser. Je ne faire guère confiance à ceux qui ont géré l’ASV ou au gouvernement !!! J’ai bien apprécié la remise au point de la FMF sur ce sujet, j’espère que vos journaux ouvriront leurs colonnes à son point de vue qui n’est pas dénué d’intérêt, démocratie oblige.
Ne nous trompons pas lorsqu’il s’agit de confier nos intérêts !
Liens d’intérêt, deux poids deux mesures
ANNEYRON (26)
Dr DENIS ROY
La transparence des liens d’intérêts entre professionnels de santé et industrie pharmaceutique sera-t-elle étendue à d’autres ?
En toute logique, l’artisan qui réalise un certain chiffre d’affaires avec un fournisseur devra-t-il dire à son client qu’il choisit cette marque car grâce à cela, il partira une semaine à l’île Maurice avec sa femme ?
Le commercial automobile qui réalise son objectif devra-t-il lui aussi expliquer qu’avec cette vente il gagne le concours et part une semaine aux Bahamas ?
L’assureur, l’électricien, le chauffagiste etc. Les exemples sont nombreux.
Et que dire des politiques qui, non contents d’avoir des indemnités d’un montant nettement au-dessus de la moyenne de ceux qu’ils sont censés représenter, considèrent normal de s’octroyer des avantages en nature de toute sorte sans avoir à le justifier.
La France se coupe en quartiers, ceux qui travaillent 55 heures et plus, ceux qui travaillent 35 heures et moins ; ceux qui déclarent tout au fisc, ceux qui font du black ; ceux qui râlent de leur propre situation, ceux qui jalousent celle des autres etc.
Alors pour se donner bonne conscience, laver plus blanc que blanc, on nous impose la transparence.
Et bien il faudrait d’abord se l’appliquer à soi-même, non ?
Ainsi, tous les jours, Madame le ministre de la Santé déclarera-t-elle publiquement qu’avec l’argent du contribuable, elle a utilisé sa voiture (de plus de 7 CV) pour manger un repas à plus de 10 euros ?
Au-delà de toute idéologie et de tout principe, la base des médecins de terrain n’est jamais écoutée (parce que par exemple, le gaspillage engendré par Sophia n’aurait jamais eu lieu) ; nos cabinets rassemblent toutes les tendances politiques et religieuses, de toutes générations et de tous milieux.
Ca chauffe, vraiment, ça souffre, ça courbe encore l’échine, mais pour combien de temps ?
Plutôt que d’imposer des mesures aussi ridicules que cette déclaration au delà de 10 euros, ou encore des conditions d’application et de respect de la mention non substituable des génériques, que l’on se penche sur le problème catastrophique de l’absence (et non plus de la baisse) d’installation en libéral de jeunes confrères, du dévissage prématuré des confrères seniors, des vrais raisons de l’engorgement des portes des hôpitaux (cessons de dires des urgences, car tout n’est pas urgent loin s’en faut !). Mais au fait, tout cela se sait, c’est dans le rapport Hubert ! Enterré, comme les autres ! Combien cela a-t-il coûté ? Je vous fais grâce des 10 premiers euros...
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