Rien ne destinait sir David Jack, né le 22 février 1924, à devenir un as du médicament. Dernier enfant d’un mineur de charbon britannique, il entre comme apprenti dans la société pharmaceutique Boots. « Dès la première semaine, j’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais faire parce que la première chose qu’on vous demande est de nettoyer les flacons avec un chiffon toute la journée », indiquait-il, il y a quelques années. Dès lors, il suit des études de pharmacien-chimiste, obtient un diplôme de première classe et rejoint l’université de Glasgow. Puis intègre le secteur recherche d’Allen et Hanburys, « parents » de Glaxo, monte les échelons et devient directeur de la recherche. Son talent de découvreur de médicaments émerge. En 1961, il découvre le salbutamol. Puis le salmétérol. Puis se dit que, si les corticoïdes topiques sont efficaces sur la peau, ils doivent bien l’être aussi sur l’épithélium pulmonaire. D’où le développement de la béclométasone, premier corticoïde inhalé. Après l’apparition, en 1970, de la cimétidine (SKF), découverte par James Black, David Jack développe la ranitidine. Détail amusant : Black et Jack sont nés sensiblement en même temps dans deux villages écossais voisins. Les succès de David Jack ne s’arrêtent pas là : il développe notamment le sumatriptan pour le traitement de la migraine et l’ondansétron contre les nausées liées à la chimiothérapie. David Jack a quitté les siens le 8 novembre 2011.
The Lancet du 14 janvier 2011, p. 116.
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