Les industriels du médicament s’opposent à l’article 38 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014 (PLFSS) qui prévoit d’autoriser la substitution des médicaments biosimilaires par les pharmaciens. Marc de Garidel, patron du G5 Santé (qui regroupe les principaux industriels français du médicament) a précisé sa position à l’occasion d’une rencontre organisée par l’Association des cadres de l’industrie pharmaceutique (ACIP).
Rappelant qu’avec cette disposition, la France serait le seul pays au monde, avec la Colombie, à autoriser la substitution pour les médicaments biosimilaires, le patron du G5 a qualifié l’article 38 de « vrai bazar mis en place dans la précipitation pour essayer d’économiser 15 millions d’euros ».
Rejet des amendements
Lors d’une récente rencontre du G5 Santé avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg avait promis que les demandes des industriels seraient étudiées par les pouvoirs publics.
Marc de Garidel a indiqué que, suite à ces demandes, des amendements avaient été préparés autour de cet article 38, tant par la majorité que par l’opposition. Ils ont cependant tous été rejetés en 2e lecture du PLFSS à l’Assemblée. « Nous regrettons ces rejets, conclut le patron du G5 Santé. Cela ne va pas dans le sens des décisions actées en commun lors de la réunion du comité stratégique de filière de juillet. » Il y avait été décidé de ne pas statuer sur la substitution des biosimilaires tant qu’un comité d’experts n’aurait pas rendu son avis sur la question.
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