CH DE FONTAINEBLEAU
Dr PIERRE DOUILLET
D’APRÈS LES PRÉVISIONS, le déficit de la Sécurité sociale serait cette année de 11 milliards d’euros. Un chiffre vertigineux, une dette que nous allons probablement laisser à nos enfants. Une de plus...
Il convient cependant de relativiser. Que sont en effet ces 11 milliards aujourd’hui, comparés aux dizaines de milliards - en principe, certes, de prêts - alloués au renflouement des banques et de l’industrie automobile ?
Que sont ces 11 milliards lorsque l’on sait que la Sécurité sociale constitue de façon certaine, avec l’éducation gratuite et les prestations chômage, un élément essentiel du trépied de la solidarité nationale, et qu’elle contribue ainsi, par la sécurité non discriminative qu’elle apporte, à la cohésion sociale du pays ?
Il y a des abus, il y a de la perte en ligne, il y a du gaspillage, oui, bien sûr, et il faut lutter contre cela. Mais tout vouloir rationaliser, tarifer ou rentabiliser, et tout particulièrement à l’hôpital public, aux dépens des temps de parole et d’écoute, au mépris des temps d’attention et de relation, c’est sectionner les unes après les autres les suspentes de ce parachute social qu’est notre système de santé.
Au moment où bien des parachutes dorés sont heureusement remis en question, si ce parachute-là se déchire, le prix économique, social et politique à payer demain sera sans commune mesure avec son coût d’aujourd’hui. Et nos enfants ne nous le pardonneraient pas.
En ces temps de fortes turbulences, il y a des parachutes à conserver à tout prix. Oui, absolument à tout prix. Puissent les politiques et autres décisionnaires entendre.
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