Près de 47 % des salariés ne bénéficient pas de couverture complémentaire collective au sein des très petites ou moyennes entreprises (TPE/PME, moins de 50 salariés) et 31 % connaissent mal le dispositif, révèle un sondage de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour l’assureur SwissLife. L’étude réalisée auprès de 2 013 salariés en activité dans des entreprises du secteur marchand montre que « le besoin d’information et de pédagogie reste fort » quant à la généralisation de la complémentaire santé collective prévue le 1er janvier 2016, indique Pierre François, directeur général de SwissLife Prévoyance et Santé.
Besoin d’accompagnement
Parmi ces salariés ne bénéficiant pas encore d’une complémentaire santé collective, 57 % s’estiment mal informés sur le dispositif qui verra le jour dans moins de quatre mois. Cette méconnaissance est plus forte dans « les couches les plus modestes et les plus précaires de la population salariée », note l’étude. Par ailleurs, ce résultat peut être directement corrélé au « travail d’information » qui ne semble pas encore avoir débuté dans toutes les TPE/PME. Ainsi, seul un salarié sur trois a eu connaissance de la complémentaire santé collective par la direction ou par le service des ressources humaines (5 %), la plupart ont été renseignés grâce aux médias (51 %) ou via l’un de leurs collègues (12 %). Les deux tiers des sondés ignorent que leur couverture collective ne couvrira pas obligatoirement leurs ayants droit. Et près de la moitié des salariés ne savent pas qu’il leur revient de résilier leur complémentaire santé, s’ils en détiennent une à titre individuel.
Prêts à payer 27 euros supplémentaires
Le passage à la complémentaire collective fait craindre une diminution du niveau de couverture pour 39 % des salariés par rapport à la complémentaire santé individuelle et 24 % qu’il ne changera rien. Une majorité envisage de souscrire une sur-complémentaire dans le but d’être mieux protégés : 66 % pour les salariés des entreprises de 1 à 4 salariés et 71 % dans le BTP se disent prêts à sauter le pas. Selon l’étude, ils seraient prêts à mettre 27 euros supplémentaires par mois pour financer une sur-complémentaire.
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