La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) se veut sur tous les fronts pour alerter l'exécutif sur la situation préoccupante de la spécialité. Le syndicat a rencontré coup sur coup les conseillers techniques de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, puis du Premier ministre, Édouard Philippe. À chacun, le syndicat a présenté son projet pour « une nouvelle imagerie médicale libérale », qui vise à assurer l'accès de tous les patients « à une imagerie médicale moderne et de qualité ».
Au rang des priorités, la FNMR souhaite passer de 12 à 20 IRM par million d’habitants (soit la moyenne européenne), préserver le maillage territorial en imagerie (et pérenniser l’organisation de proximité du dépistage organisé du cancer du sein), valoriser l’imagerie interventionnelle ou encore favoriser le partage d’information entre les secteurs public et privé et la téléradiologie de qualité.
Côté budgétaire, alors que l'imagerie a été frappée de plein fouet par les décotes tarifaires depuis dix ans (plus de 900 millions d'euros), la Fédération appelle de ses vœux « la fin des plans d’économies comptables (...) afin d'éviter les déserts radiologiques qui se constituent au fur et à mesure des fermetures de cabinets ».
Bergerac, bataille emblématique
Sans surprise, le Dr Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, demande à nouveau la suppression de l’article 99 de la loi de financement de la Sécu 2017, qui autorise le directeur de l'Assurance-maladie à baisser unilatéralement les tarifs de cette spécialité.
Lors de ses entretiens ministériels, le syndicat a évoqué la bataille emblématique de la radiologie libérale à Bergerac, où l’agence régionale de santé (ARS) a autorisé une IRM supplémentaire à l’hôpital tout en refusant le renouvellement de l'IRM libérale de la clinique – en exigeant son transfert à l’hôpital. Le syndicat a reçu le soutien de l'ensemble des syndicats de médecins libéraux représentatifs sur ce dossier.
Communiqué intersyndical : Merci aux 5 syndicats médicaux représentatifs unis pour soutenir #IRM libérale de #Bergerac contre diktat de #ARS pic.twitter.com/ogyEOSWK0R
— Gouyou Beauchamps X (@xgb_ucdf) 15 juillet 2017
La FNMR veut croire à l'oreille attentive du gouvernement mais elle « attend des mesures concrètes pour maintenir le maillage en imagerie » et pour garantir l'accès à l'IRM « pour tous les patients aussi bien en ville qu'à l'hôpital ».
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