La ministre de la Santé assiste ce jeudi aux États généraux de la santé, organisés à Nevers (Nièvre) par l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, les médecins libéraux de l'URPS, l'intercommunalité et le département. La journée est consacrée à la présentation d'initiatives locales qui contribuent à l'amélioration de l'accès aux soins des patients nivernais, confrontés à la désertification médicale. La densité médicale des généralistes dans le département est trois fois plus faible qu'au niveau national.
Dans ce contexte, Agnès Buzyn risque de se heurter à la colère de certains élus locaux, las de chercher des nouveaux praticiens libéraux, alors que parallèlement des services hospitaliers sont menacés de fermeture par les tutelles sanitaires.
Dernier avatar de cette tension locale : la démission collective de 36 maires et 34 adjoints, annoncée la semaine dernière à la préfecture pour protester contre un projet de fermeture nocturne des urgences de l'hôpital de Clamecy, dans le nord du département. L'ARS justifie cette éventualité par la pénurie d'urgentistes. Le service tourne avec deux praticiens quand onze seraient nécessaires pour une ouverture 24 heures sur 24 et le maintien du SMUR.
Un collectif d'élus et de citoyens et des militants de la CGT entendent réclamer des comptes à la ministre de la Santé à l'occasion de sa venue dans le département. Les élus demandent au gouvernement un moratoire sur la fermeture du service de cet hôpital de proximité, situé à plus de 45 minutes de trajet d'Auxerre et de Nevers.
Dérives sectaires : une hausse préoccupante dans le secteur de la santé
Protection de l’enfance : Catherine Vautrin affiche ses ambitions pour une « nouvelle impulsion »
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette