« Le recours à la vaccination augmente et pas seulement du fait de son caractère obligatoire », s'est réjoui la ministre de la Santé Agnès Buzyn en ouverture des Journées nationales de médecine générale.
En effet, l'évaluation des activités vaccinale réalisée par Santé publique France (SPF) dans les premiers mois de 2018, avant la promulgation de la loi met en évidence une augmentation de la couverture vaccinale de + 5,6 % pour le vaccin contre les infections à méningocoques C recommandée à 12 mois (de 56,8 % à 62,4 % en un an). De même SPF note une hausse de + 2,6 % pour la première dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole recommandée à 12 mois, passée (de 72,41 % à 75,0 %. « L’épidémie de rougeole qui a sévi durant cette période a certainement contribué à cette augmentation », relève le ministère qui rappelle que 2 779 cas de rougeole ont été observés depuis novembre 2017 dont 3 décès. Le gain de couverture vaccinale pour le rattrapage de la vaccination contre les méningocoques C au-delà de 1 an (2 à 5 ans) a été de 1,4 % entre janvier et mai 2018 (de 70,8 % à 72,2 %).
Papillomavirus et hépatite B
Même la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), la plus à la traîne, s'améliore avec une couverture en hausse de 6,2 % entre janvier et mai 2018pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans en 2017 (+ 3,5 % pour la première dose, de 16,1 % à 19,6 % ; + 2,7 % pour la deuxième dose, de 8,9 % à 11,6 %).
Ces bons résultats sont à mettre au compte, selon le ministère, de la mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires qui « ont largement communiqué pour rappeler aux professionnels de santé et aux parents les bénéfices individuels et collectifs des vaccinations » en amont de la promulgation de la loi, élargissant le nombre de vaccinations obligatoires chez l'enfant. Les premières données disponibles pour les enfants nés en 2018 confirment la tendance. La couverture vaccinale pour la première vaccination utilisant les vaccins hexavalents incluant l’hépatite B était de 97,8 % en mai 2018 contre 92,3 % pour la même période en 2017 (+ 5,5 %). « Cela confirme le bénéfice de la vaccination obligatoire pour améliorer la couverture vaccinale contre l’hépatite B », souligne le ministère. Dans son communiqué, il rappelle que des informations « factuelles, pratiques et scientifiquement validées » visent à répondre aux questions du public sur le site vaccination-info-service.fr avec un espace dédié aux professionnels de santé avec des ressources destinées à informer les patients et répondre à des questions générales ou pratiques.
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