Interrogée ce mercredi sur RTL, Marisol Touraine a affirmé qu'« il n'y aura pas de déremboursement » des quatre médicaments anti-Alzheimer qui ont récemment été réévalués par la Commission de la transparence (CT) de la Haute Autorité de santé. La ministre souhaite améliorer la prise en charge des patients grâce à la mise en place d'un « protocole de soins ».
Une concertation, des recommandations
Pour ce faire, Marisol Touraine « a saisi le président du comité de suivi du Plan de lutte contre les maladies neurodégénératives (PMND), le Pr Michel Clanet », précise le ministère de la Santé sollicité par « le Quotidien ». Ce dernier est chargé « d’organiser la consultation avec les professionnels de santé et les associations de malades d’Alzheimer qui composent ce comité. À l’issue de cette concertation, il remettra ses recommandations à la ministre ».
Dans son avis, diversement apprécié, la Haute Autorité estimait, à propos d'Ebixa (Lundbeck), Aricept (Eisai), Exelon (Novartis Pharma), Reminyl (Janssen Cilag) et leurs génériques, que « l'intérêt médical de ces médicaments est insuffisant pour justifier de leur prise en charge par la solidarité nationale, est-il indiqué. Ces médicaments n'ont plus de place dans la stratégie thérapeutique ».
Une question légitime
La ministre avait 8 jours pour trancher. Son annonce anticipe donc la décision officielle quant à une prise en charge par la solidarité nationale des médicaments anti-Alzheimer. « La Haute Autorité, qui est indépendante, considère qu'ils ne sont pas très efficaces sur le plan médical, voire pas efficaces du tout. On peut et on doit s'interroger sur le déremboursement », a indiqué la ministre.
Mais, a-t-elle ajouté, « je suis sensible au fait que les malades aujourd'hui n'ont pas de dispositif de prise en charge ». Marisol Touraine souhaite donc « mettre en place un parcours de soins, un protocole de soins élaborés par les scientifiques, en lien avec les associations de patients ». Et de conclure : « Tant que ce protocole ne sera pas non seulement élaboré mais mis en œuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser. »
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