Dans un entretien au journal « Le Monde » du 23 septembre, l’ancien conseiller élyséen Aquilino Morelle récuse les accusations de conflit d’intérêt dont il a fait l’objet en avril dans une enquête du site d’informations « Mediapart ».
« Entre le 15 octobre et le 31 décembre 2007, quand j’ai assuré une prestation de conseil auprès du laboratoire suédois Lündbeck alors que je venais de réintégrer l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), à aucun moment je n’ai eu à décider de quoi que ce soit pour ce laboratoire, se défend-il. Et l’IGAS n’a aucun pouvoir de contrôle sur un laboratoire pharmaceutique, la loi le lui interdit. Dès lors, parler de conflit d’intérêt n’a aucun sens ».
Élimination politique
Le Dr Aquilino Morelle contre-attaque. « Certains avaient planifié de longue date mon élimination politique ». Pour lui, « des intérêts industriels ont voulu se venger du rapport sur l’affaire du Mediator [dont l’IGAS l’avait chargé de la rédaction fin 2010, N.D.L.R.] et me discréditer dans la perspective du procès qui devrait s’ouvrir à Paris l’année prochaine. On a monté un dossier de toutes pièces ».
L’ancien conseiller politique de François Hollande s’était vu reprocher d’avoir accepté une mission pour les laboratoires Lündbeck en 2007 alors qu’il était membre de l’IGAS.
Il est visé par une enquête de la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre des médecins, par une enquête préliminaire du parquet de Paris sur un conflit d’intérêts présumé avec l’industrie pharmaceutique, ainsi que par des investigations de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Aquilino Morelle s’est attelé à la rédaction d’un livre sur ses années passées à l’Élysée.
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie