L’Assemblée nationale a voté jeudi, dans un climat consensuel, deux mesures phares du projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, la revalorisation de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le « droit au répit » pour les aidants familiaux.
La quinzaine de députés présents a adopté la revalorisation, d’un coût de 375 millions d’euros par an, de l’APA à domicile, qui bénéficie à 700 000 personnes.
Douze ans après la création de cette aide par le gouvernement Jospin, le projet de loi prévoit le relèvement des plafonds d’aide mensuels de l’APA : les allocataires dépendants pourront bénéficier de davantage d’aides à domicile, allant de près d’une heure par jour en plus pour les plus dépendants à une heure par semaine pour les plus autonomes. Les plafonds seront augmentés de 30 % pour les personnes en perte d’autonomie très importante, de 23 % pour celles en perte d’autonomie importante, de 19 % pour celles en perte d’autonomie plus faible.
Aide au répit
L’Assemblée nationale a adopté un autre volet phare de ce texte : une aide au « répit » pour ces 4,3 millions de personnes s’occupant régulièrement d’un proche âgé ou dépendant.
Le montant de cette aide pourra aller jusqu’à 500 euros par an. « C’est ce qui permet une semaine de répit » en finançant par exemple l’accueil ponctuel de la personne âgée en établissement, a souligné Mme Rossignol. Si tous les orateurs ont salué une bonne mesure susceptible de « donner un peu d’oxygène à certaines familles », Jacqueline Fraysse (Front de gauche) a jugé insuffisantes les places d’accueil de jour disponibles et Bérengère Poletti (UMP) a évoqué chez nombre d’aidants un blocage lié à la culpabilité de placer la personne âgée.
Les députés ont aussi voté un amendement socialiste pour renforcer encore les mesures en faveur des familles accueillant à leur domicile, moyennant rémunération, des personnes âgées ou handicapées.
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