C’EST L’HISTOIRE de trains qui arrivent à l’heure. Les agences régionales de santé (ARS) pourraient bel et bien être opérationnelles comme prévu, le 1er avril, et ce ne sera pas une mauvaise farce – pour être tout à fait précis, elles seront même en avance, la loi Bachelot leur ayant fixé au départ la limite du 1er juillet pour se lancer. La semaine dernière, plusieurs d’entre elles ont arrêté la composition de leurs équipes de direction. La première à avoir communiqué sur son tout neuf « comité » est la plus grosse des ARS, l’agence d’Ile-de-France, pilotée par Claude Évin. Pour le seconder dans sa lourde tâche, l’ancien ministre s’est choisi comme directrice adjointe Marie-Renée Babel, directrice de la Caisse primaire d’assurance-maladie de Paris. L’assistent également un directeur des affaires réservées, un directeur de la stratégie, un directeur de la démocratie sanitaire et des partenariats, un directeur des ressources humaines et des affaires générales, un directeur de la santé publique et une directrice de l’offre de soins et médico-sociale. Au total, la commission exécutive de l’ARS d’Ile-de-France compte huit membres, auxquels s’ajoutent cinq directeurs de pôles, un agent comptable, chef des services financiers et huit délégués territoriaux.
Les ARS des Pays-de-Loire, de Lorraine ou de Midi-Pyrénées ont également arrêté des organigrammes qui présentent des nuances d’une agence à l’autre. Dans les Pays-de-Loire, par exemple, que dirige Marie-Sophie Desaulle, il y a un « directeur du Projet régional de santé » que l’on ne retrouve pas ailleurs. En Midi-Pyrénées – l’ARS est dirigée par Xavier Chastel –, on croise un « directeur de la qualité et de la performance ». En Lorraine, Jean-Yves Grall, a installé une direction « de la promotion de la santé et de la protection sanitaire et environnementale »…
Preuve de l’accélération du processus, la ministre de la Santé a rendez-vous ce matin à 11 h 30 pour une « réception d’honneur » avec l’ensemble des 26 directeurs préfigurateurs d’ARS – leur nomination définitive en qualité de « directeur » à part entière doit intervenir à la fin du mois. Et demain, dans la foulée du conseil des ministres, Roselyne Bachelot assiste avec Nora Berra, secrétaire d’État chargée des Aînés, à un « conseil national de pilotage des ARS ».
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