C’est le premier combat mené par Agnès Buzyn. Et peut-être le plus emblématique de sa croisade pour la santé publique. Son opiniâtreté a semble-t-il payée, puisque, alors que nos voisins Italiens font machine arrière sur l’obligation vaccinale, dans l’hexagone les indicateurs sur la couverture des enfants sont en hausse. Le ministère de la Santé a ainsi fait état mi-septembre de progressions notables sur le méningocoque C, le ROR, le HPV ou l’hépatite C. Des chiffres qui attestent que la coercition, ça marche (même si le redressement avait commencé avant) et au-delà, signifient peut-être que la bataille sur l’obscurantisme est en passe d’être gagnée dans l’opinion.
Mais voilà les autorités de santé concentrées sur un autre front : la grippe. La mise à disposition du vaccin a commencé samedi et une campagne d’information accompagnera le mouvement fin octobre. L’enjeu est d’importance quand on sait que la grippe fait en moyenne 10 000 morts par an. Mais il y a du pain sur la planche, car c’est sur ce terrain que l’on enregistre les taux de vaccination les plus faibles : bon an mal an autour de 50% des personnes ciblées, avec même une légère baisse constatée les années passées. Ce faible taux d’adhésion s’explique peut-être par une efficacité inférieure aux autres vaccins, surtout aux âges avancés qui correspondent pourtant aux générations ciblées. Mais le gouvernement ne baisse pas les bras pour autant. Pour tenter de renverser la tendance, il joue plus que jamais la carte pharmaciens, avec une extension de l’expérimentation à quatre régions qui préfigure une généralisation l’an prochain. Bon plan ? Mauvaise pioche ? L’inclusion cette année de primo-vaccinants dans l’opération permettra véritablement de trancher. Et pendant ce temps, les regards se tournent aussi vers la recherche et la piste d’un vaccin universel, qui rendrait caduque les campagnes annuelles de vaccination.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes