Mardi dernier, des hommes armés ont tué une femme membre d’une équipe de vaccinateurs contre la poliomyélite dans le nord-ouest du Pakistan. Ces soignants s’apprêtaient à administrer à des enfants des gouttes anti-polio dans les faubourgs de Peshawar ; ils en étaient au premier jour d’une campagne qui devait en durer trois.
Avec l’Afghanistan et le Nigeria – que nous évoquions déjà en Une du « Quotidien » sur le même sujet dans notre numéro du 28 février –, le Pakistan est l’un des derniers pays au monde où la poliomyélite est encore endémique. Une vaste campagne de prévention y a été suspendue à la fin de 2013, après la mort de neuf vaccinateurs dans des attaques ciblées. L’opération a repris depuis. Localement sous protection policière.
Dans le nord-ouest du Pakistan, très conservateur, certains pensent à tort que le vaccin contient du porc et est donc impropre à la consommation pour les musulmans. D’autres affirment qu’il rend infertile et propagent la rumeur d’une « vaccination-complot occidental » destiné à stériliser les musulmans.
Deux nouveaux cas de polio ont été diagnostiqués au cours des dernières semaines dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais.
Avec le désengagement américain, l’OMS annonce une réorganisation et des licenciements
Vaccination, soutien aux soignants, IVG : le pape François et la santé, un engagement parfois polémique
« Je fais mon travail de médecin » : en grève de la faim, le Dr Pascal André veut alerter sur la situation à Gaza
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation