Réalisé dans un délai très court, le rapport d’étape sur la médecine spécialisée libérale, confié au Dr Yves Decalf, cardiologue (CSMF) propose des orientations générales et ne rentre pas dans le détail de leur éventuelle application.
Transversal, ce document souhaite une plus grande reconnaissance de « l’expertise efficace et rapide » des médecins spécialistes libéraux – 50 spécialités – peu visibles, et réclame davantage de moyens. « La médecine spécialisée peut permettre dans nombre de cas l’hospitalisation », précise le rapporteur en préambule.
Le rapport Decalf propose de valoriser le rôle des spécialistes dans le parcours de soins notamment complexe en revoyant la nomenclature (CCAM technique, coût de la pratique...). Le groupe de travail, qui a rassemblé syndicats et internes, a réaffirmé le principe indiscutable de la liberté d’installation et s’oppose à ce que les ARS « indiquent les besoins en implantations pour l’exercice des soins de premier recours ». La convention nationale avec l’assurance-maladie reste la contractualisation privilégiée des médecins mais des projets médicaux de territoire pourraient voir le jour s’ils sont réalisés localement avec une communauté territoriale de professionnels de santé. Les médecins spécialistes libéraux souhaitent être davantage associés aux grands plans de santé publique, comme le plan Cancer 3 (recours de l’anatomocytopathologiste). Ils défendent la place des pédiatres, aux côtés des généralistes, dans le rôle de médecin traitant de l’enfant (moins de 16 ans). Ils refusent catégoriquement tout testing pour mesurer les refus de soins – « l’article 19 « ne paraît pas approprié ». Afin de promouvoir l’exercice libéral de leur discipline, les spécialistes réclament l’ouverture d’un plus grand nombre de stages en cabinets libéraux et en cliniques privées pendant la formation initiale.
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