En décembre 2006, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a décidé de ne pas recommander une vaccination des nourrissons contre le rotavirus. Le virus responsable d’un grand nombre de gastro-entérites aiguës sévères chez les nourrissons et les très jeunes enfants provoque peu de décès en France (en moyenne 13 à 14 par an) mais est à l’origine d’un nombre important d’hospitalisations (estimées à 18 000 par an).
L’Institut national de veille sanitaire (InVS), qui a réalisé une analyse médico-économique de la vaccination, a jugé qu’elle n’était pas coût/efficace au prix envisagé. Dans le calcul de ce ratio, le modèle ne prenait pas en compte les bénéfices indirects (à la place, le modèle considérait la perte de qualité de vie d’un des parents pendant la maladie de l’enfant via les QALYs). Devant les protestations des fabricants, le HCSP, qui s’était engagé à réévaluer son avis après deux ans, a étudié un nouveau modèle intégrant les coûts indirects. Les résultats n’ont pas été radicalement différents, même si le ratio coût/efficacité était cette fois moins élevé.
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