Les médecins généralistes sont dans les starting-blocks, déterminés à accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19 en se mobilisant dans leurs cabinets libéraux.
85 % d'entre eux se déclarent prêts à vacciner dans leur cabinet, selon une enquête* réalisée par le Collège de la médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE). « Il ne reste plus qu'à les approvisionner en vaccins ! », ironisent les deux organisations alors que la Haute autorité de santé (HAS) devait trancher ce mardi sur la place du vaccin d'AstraZeneca dans la stratégie vaccinale.
Autres enseignements de cette étude : 98 % des généralistes assurent qu'ils proposeront la vaccination à leurs patients et 94 % déclarent se sentir aujourd'hui à l’aise pour parler de la vaccination anti-covid-19, ce qui relativise le courant de défiance vaccinale au sein de la profession.
Côté conservation, 75 % des 2 486 généralistes répondants assurent avoir un « réfrigérateur disponible ». Contrairement aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, celui d'AstraZeneca ne nécessite pas d'être conservé à des températures très basses, ce qui permettrait au gouvernement de mobiliser largement le réseau des pharmacies et des médecins libéraux.
Pas chacun dans son coin
Ce mardi également, le syndicat de généralistes MG France a toutefois rappelé la nécessité de s'appuyer sur « les règles d'une coordination interprofessionnelle efficace » pour vacciner dans le secteur libéral. Une clarification qui intervient alors que les pharmaciens demandent de leur côté à vacciner « le plus rapidement possible ».
Le respect des rôles de chacun « n'interdit pas au pharmacien de vacciner dès qu'il aura approvisionné en vaccins les cabinets du médecin et de l’infirmier, au médecin de vacciner au cours de ses consultations ou déléguer la vaccination de ses patients à l'infirmier qui se rend au domicile du patient ou le reçoit », insiste MG France.
Selon une enquête en ligne de ce syndicat menée dans la première quinzaine de janvier auprès de 2 249 généralistes, 90 % des médecins de famille étaient déjà prêts à vacciner. « Seuls 10 % des médecins généralistes, probablement inquiétés par les notions de fragilité du vaccin et de difficultés logistiques, dont on fait sans doute une publicité excessive, ne sont pas prêts à s’engager », avait indiqué alors MG France.
*Étude sur internet entre le 12 et le 21 janvier. Profil des généralistes de l'enquête : 55% de femmes, âge médian de 44 ans. 82 % travaillaient en groupe (cabinet, maison de santé ou centre de santé) et 67 % aussi en EHPAD. 35 % participent à une CPTS.
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