Alors que les dépenses de santé ont crû en moyenne de 3,5 % par an depuis les années 80, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) a bondi de 7,9 % en 2021 (à 226,7 milliards d'euros) après la chute d’activité de 2020 liée au Covid. C'est la plus forte hausse observée depuis 30 ans. Selon la Drees (service statistique du ministère de la Santé), « l'ensemble des secteurs de soins » ont contribué à la hausse.
La croissance s'élève à 6,2 % pour les soins hospitaliers en raison d'« un rebond important de l'activité, notamment dans le secteur privé » et de « la montée en puissance » des hausses de salaires du Ségur. En ville, après la baisse de 2020 liée aux mesures de restriction sanitaire, les dépenses ont rebondi l'an passé et progressé de 2,9 % pour les généralistes (retrouvant le niveau de 2019) et de 8,8 % pour les spécialistes. La consommation de médicaments en ambulatoire augmente de 4,4 % en 2021 après six années consécutives de baisse. Elle s’explique par une progression des volumes (+7,7 %) et à l’arrivée sur le marché de nouveaux traitements coûteux.
La CSBM comprend les soins hospitaliers (y compris cliniques), les soins de ville (médecins, infirmiers, laboratoires, etc.), les médicaments, les autres biens médicaux et les transports sanitaires. Elle représente 9,1 % du PIB et, en moyenne, 3 350 euros par habitant.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes