C'est un véritable agenda… de ministre qui attend Brigitte Bourguignon dans les prochains jours. Aussitôt nommée, la ministre de la Santé et de la Prévention avait annoncé « une concertation » avec les soignants et les acteurs de santé sous 15 jours, un exercice somme toute classique pour le titulaire du portefeuille.
Les rencontres vont effectivement se multiplier à bon rythme, si l'on en croit son agenda prévisionnel. La nouvelle locataire de l'avenue de Ségur doit s'entretenir d'ici à la fin de semaine (en visio ou en présentiel) avec les représentants des ARS, des fédérations (FHF, Fehap, FHP) et directions hospitalières, des Samu, des CME mais aussi des syndicats de médecins libéraux et des patients.
« Une situation critique » : le SOS de la FHF
Après avoir reçu lundi le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France, référent santé d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, Brigitte Bourguignon s'est entretenue ce mardi matin avec Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) puis avec Gérard Raymond, à la tête de France Assos Santé. Lors de ce rendez-vous, la FHF affirme avoir alerté la ministre sur « la situation critique des hôpitaux publics, symptôme de la crise de l’ensemble du système de santé. » En l’état, insiste la fédération, « 80% des établissements rencontrent des difficultés, qu’elles soient d’ordre général ou spécifiques à un service, qui affectent selon les situations le nombre de lits ouverts, la continuité ou la permanence des soins. Auparavant concentrée sur quelques territoires, cette situation tend à se généraliser. »
Ce mardi après-midi, la ministre était attendue en déplacement avec le président de la République au centre hospitalier public du Cotentin, à Cherbourg, pour évoquer la problématique des pénuries de personnels, notamment aux urgences, qui fait craindre un été à hauts risques. Au programme : l'accès aux soins « tant aux urgences qu'en médecine de ville » et des discussions avec « tous les acteurs d'un même bassin de vie » (urgentistes, Samu, généralistes, infirmiers, ARS, etc.) qui ont instauré une méthode de travail et de coordination entre la ville et l'hôpital, précise l'Élysée.
Présidents de CME et directeurs d'hôpitaux
Mercredi 1er juin, la ministre doit recevoir les trois représentants des commissions médicales d'établissements (CME) : le Pr Rémi Salomon, patron de la conférence nationale des présidents de CME de CHU, le Dr Thierry Godeau, à la tête de la conférence nationale des présidents de CME de CH et le Dr Christophe Schmitt, son homologue pour les centres hospitaliers spécialisés (CHS).
Jeudi, ce sera au tour de la Fehap (secteur privé non lucratif) d'être reçue au ministère, puis de l'union Avenir Spé-Le Bloc et de la CSMF pour les médecins libéraux. MG France ferme le bal vendredi matin pour la partie médecine de ville, toujours selon l'agenda prévisionnel.
La ministre recevra enfin, toujours vendredi, la confédération nationale des directeurs généraux de CHU et conférence nationale des DG de CH, puis le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP, cliniques), Lamine Gharbi. Un premier tour de chauffe avant d'autres consultations la semaine prochaine.
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