Le centre hospitalier Pierre-Oudot (CHPO) de Bourgoin-Jallieu (Isère) a indiqué qu'une « enquête interne » était en cours concernant une information erronée de « sortie administrative » donnée à la famille d'un patient de 45 ans qui était en réalité décédé.
Les parents de cet homme avaient été informés par le standard de l'hôpital que leur fils avait quitté l'établissement. Et ce n'est qu'une semaine plus tard qu'ils avaient appris son décès, par la police.
Admis le 16 février en gastroentérologie pour des maux de ventre, le quadragénaire, qui devait sortir le 24 février, avait été retrouvé par une infirmière, ce matin-là, mort sur le sol de sa chambre, victime d'une embolie pulmonaire.
Le médecin qui a établi le certificat médical de décès « y a apposé un obstacle médico-légal afin d’approfondir les causes du décès », souligne le CHPO dans un communiqué.
« L’hôpital a saisi l’officier de police judiciaire, qui à son tour a saisi le procureur de la République », ajoute le CHPO, mais sans précision de date, alors que le parquet souligne n'avoir été informé que « six jours plus tard ».
L'information médicale, bien que tardive, a eu lieu
Le parquet de Bourgoin-Jallieu avait ouvert une enquête préliminaire après le décès de ce patient, pointant une « succession d'omissions et de dysfonctionnements » portant à croire que « l'hôpital a quelque chose à cacher ».
L'hôpital a assuré samedi avoir fait le nécessaire « durant plusieurs jours » pour joindre la famille, et les autorités judiciaires. Il dit avoir laissé « à de nombreuses reprises (...) des messages sur le répondeur vocal », puis avoir « contacté la mairie de résidence des parents du défunt », qui n'a pas eu plus de succès que l’hôpital, et enfin la gendarmerie.
« L’information médicale, bien que tardive, a bien eu lieu », note l'hôpital, selon lequel, « dès que la famille a pris contact avec le service concerné, elle a été immédiatement reçue par le médecin hospitalier ».
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