Deux villes de l'ex-bassin minier dans le Pas-de-Calais font désormais payer 120 euros aux personnes en état d'ivresse prises en charge par la police municipale pour couvrir le coût du transport vers l'hôpital et le commissariat, a-t-on appris lundi auprès des municipalités. D'autres villes, comme Saint-Malo, Caen et Orléans ont déjà adopté une telle délibération.
« C'est une procédure chronophage, de faire des navettes entre l'hôpital et le commissariat de Lens », a expliqué à l'AFP Jean-Pierre Hainaut, l'adjoint au maire de Harnes (13 000 habitants) – à la majorité divers gauche – qui avait présenté cette délibération en juin. « Notre commune n'est pas des plus riches. Cette participation aux frais est de nature à calmer la situation, les alcooliques se font plus discrets ».
La ville d'Orléans pionnière
Depuis juillet, la mairie a réclamé cette somme à une personne. Cette amende s'ajoute à la contravention de 2e classe qui sanctionne le fait de se trouver en état d'ivresse manifeste dans les lieux publics.
Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont, ville de 26 000 habitants dirigée par le Rassemblement national, ex-FN, a adopté une délibération similaire fin septembre qui entrera en vigueur le 1er novembre.
Orléans avait été la première ville à appliquer cette facturation le 1er janvier 2015. Cette décision a été jugée conforme à la loi par la cour administrative d’appel de Nantes au printemps 2017.
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