L’Union nationale des professions libérales (UNAPL), qui fédère 62 syndicats de la santé, du droit et du cadre de vie, maintient la pression contre le projet de loi croissance et pouvoir d’achat. Après une journée nationale sans professionnels libéraux, le 30 septembre, l’organisation entend poursuivre la mobilisation contre le projet de loi du ministère de l’Économie qui prévoit de réformer plusieurs professions réglementées y compris dans le secteur de la santé (pharmacie, dentaire, biologie médicale et optique).
Le conseil national de l’UNAPL a arrêté le principe d’une nouvelle manifestation nationale à Paris sans préciser de date. « Nous n’entendons pas subir le calendrier du gouvernement, a déclaré ce vendredi le Dr Michel Chassang, président de l’UNAPL. Nous ne ferons connaître la date de cette manifestation qu’à la parution du texte final du projet de loi que nous n’avons toujours pas eu entre les mains. »
Le capital des SEL, ligne rouge
L’UNAPL, qui a lancé une pétition nationale, va mener une nouvelle campagne d’affichage dans les cabinets, études, officines, agences et laboratoires de biologie médicale afin d’informer les patients « des dangers » de la dérégulation.
L’organisation patronale poursuit parallèlement son lobbying auprès des parlementaires et des élus. « Malgré l’ouverture du dialogue avec le ministère de l’Économie, la confiance n’est pas au rendez-vous, résume le Dr Chassang. À ce jour, nous n’avons obtenu aucune avancée concrète. » Une mission a été confiée par Bercy à Richard Ferrand, député socialiste du Finistère, sur l’impact territorial de la réforme. Elle rendra ses conclusions le 30 octobre.
L’ouverture du capital des sociétés d’exercice libéral (SEL) à des investisseurs non professionnels constitue toujours « une ligne rouge infranchissable », a souligné le président de l’UNAPL. Emmanuel Macron a toutefois assuré qu’il n’avait pas l’intention d’ouvrir « le capital des pharmacies ou des notaires à des partenaires financiers extérieurs ou à des banquiers ». « Le ministre de l’Économie doit concrétiser ses annonces dans son texte », avertit Michel Chassang.
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