Quatre cents enquêtes ont été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux passes sanitaires, dont « plusieurs milliers » ont été détectés en France par les forces de l'ordre, a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ces enquêtes sont « parfois malheureusement en lien avec des professionnels de santé », a-t-il souligné lors de l'émission « Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI ».
Gérald Darmanin a précisé qu'il y avait déjà eu des « interpellations » dans le cadre de ces enquêtes – sans en préciser le nombre – et a rappelé que les peines encourues étaient « extrêmement fortes, cinq ans de prison » pour les organisateurs de ces réseaux. Fin novembre, un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux passes sanitaires avait été mis en examen et placé en détention provisoire.
Une patiente faussement vaccinée décédée
Ce week-end, la fraude au passe sanitaire a pris une tournure tragique, avec l'annonce du décès d'une femme de 57 ans à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Hospitalisée pour Covid, elle avait répété aux soignants qu'elle était doublement vaccinée. Mais elle utilisait en fait un faux certificat de vaccination, a révélé vendredi le chef du service de réanimation de l'établissement, le Pr Djillali Annane. La patiente aurait obtenu ce faux passe auprès d'un médecin niçois pour 200 euros, rapporte « BFM TV ». Son mari envisage de porter plainte contre le médecin. Le praticien en question a indiqué avoir été victime « d'une usurpation de sa carte professionnelle ». Il a porté plainte avec d'autres confrères contre un centre qui aurait délivré des centaines de faux passes sanitaires cet été.
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