La composition du vaccin antigrippal est décidée chaque année en fin d’hiver par l’OMS en fonction des souches qui ont le plus de risque de circuler l’année suivante. Cette dernière saison, la composition du vaccin était identique à celle utilisée en 2013-2014 et contenait les souches de trois virus : A(H1N1), A(H3N2) et B.
Cet hiver, le virus A(H1N1) n’a été responsable que de près d’un quart des cas de grippe répertoriés et le A(H3N2) d’environ deux tiers des cas, le virus A(H3N2) circulant étant différent de la souche utilisée pour élaborer le vaccin antigrippal pour la saison 2014-2015. Ceci eut pour effet de diminuer son efficacité, alors que ces dernières années le fait de se faire vacciner diminuait de 50 à 60 % le risque d’être infecté. Le virus H3N2 est particulièrement sévère pour les personnes les plus âgées qui sont les plus fragiles, ce qui explique le nombre important d’hospitalisations dont certaines en soins intensifs pour cette catégorie de patients.
En outre, les autorités de santé s’inquiètent de la diminution de la couverture vaccinale.
« Il y a certainement, souligne la Pr Odile Launay, centre d’investigation clinique Cochin-Pasteur, vice-présidente du comité technique des vaccinations, des appréhensions vis-à-vis de la vaccination, la notion qu’elle ne sert à rien ou qu’elle peut être dangereuse. On subit probablement aussi les conséquences de la pandémie H1N1 déclarée en 2009, responsable de nombreux cas mais touchant surtout les sujets jeunes avec une gravité moins sévère que celle qui avait été annoncée. Il faut redonner confiance aux médecins et au public car généralement le vaccin est efficace permettant d’éviter les deux tiers des cas. J’insiste également sur la nécessité de vacciner les professionnels de santé ».
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