L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a défendu avec fierté, ce jeudi à l’Assemblée nationale, la réforme des 35 heures, « un des instruments d’une politique de l’emploi efficace » entre 1997 et 2002. Mais il a concédé une application délicate dans l’hôpital, auditionné dans le cadre d’une commission d’enquête « sur l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail » (RTT).
La RTT « n’était pas à elle seule un remède miracle, elle faisait partie avec les emplois jeunes, le retour recherché de la croissance, d’une politique d’ensemble pour faire reculer massivement le chômage », a-t-il plaidé, en rappelant que le taux de chômage avait baissé de 12,6 % à 9 % entre 1997 et 2002.
La pression était forte
Face à l’UMP Bernard Accoyer, qui estime que « les RTT font rire dans le monde entier », M. Jospin a estimé qu’elles sont « passées dans les moeurs » et que « la polémique est surtout idéologique ».
Lionel Jospin a admis une critique de l’opposition sur le passage « difficile » aux 35 heures dans l’hôpital. « Pour nous les 35 heures c’était dans le secteur concurrentiel, il y a eu une exception pour l’hôpital », a-t-il dit.Parce qu’il faut trois ans pour recruter et former une infirmière, « nous aurions dû attendre deux ans de plus pour passer aux 35 heures dans l’hôpital public », a-t-il reconnu. « La pression était très forte, nous avons cédé, c’est mon regret principal », a-t-il estimé.
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