Les dépenses de santé en France ne sont pas démesurées au regard des autres pays de l’OCDE.
Certes, avec 11,6 % de son PIB réservé à la santé en 2012 (2,3 points de plus que la moyenne OCDE), la France se classe au 3e rang en termes de part de la richesse nationale consacrée au système de santé (loin derrière les Etats-Unis - 16,9 % du PIB - et les Pays-Bas). Mais la hiérarchie change si l’on analyse la dépense de santé par tête. Avec 4 288 dollars (3155 euros) par habitant en 2012, la France n’est plus que 11e sur 34 pays.
Les dépenses de santé, surtout, sont sous contrôle dans l’Hexagone. D’après l’OCDE, elles ont augmenté en France de moins de 1 % en 2012 en termes réels (hors inflation), contre près de 2 % en moyenne dans les pays membres.
Autre idée reçue à nuancer : le financement massif de la santé par la dépense publique en France (État ou Sécu). En 2012, 77 % des dépenses de santé étaient financées par des fonds publics, soit seulement 5 points de plus que la moyenne de l’OCDE. Cela ne classe notre pays qu’au 11e rang des pays membres, loin derrière la Norvège (85 %) ou le Royaume-Uni (84 %).
Autre surprise : la France n’a consacré que 15,8 % de ses dépenses de santé au médicament en 2012, soit 0,1 point de moins que la moyenne de l’OCDE. Déremboursements, régulation par les prix et soutien aux génériques expliquent cette situation. La France n’est que le 16e pays dans le domaine des dépenses pharmaceutiques.
En revanche, avec une consommation de 11,8 litres d’alcool par adulte, les Français sont les troisièmes plus gros buveurs de l’OCDE.
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